Donnez-nous des ailes Jean-Michel Alberola Fritz Bornstück Damien Deroubaix
Jean-Michel Fauquet Sacha Ketoff Macon&Lesquoy
Myriam Mihindou Célia Muller John Stezaker
30.01.2021 - 13.03.2021
Le ciel est un fouillis inextricable d’êtres qui volent, se croisent et s’entrechoquent : les harpies, les basilics, les griffons, les sirènes, les dragons, les oiseaux petits et les grands, les insectes de toutes tailles et de toutes les couleurs, Pégase, Joseph de Cupertino, toutes les créatures qui peuplent le ciel et notre imaginaire, le lion de saint Marc, le taureau de saint Luc. Le diable a des ailes ; les archanges également.
Donnez-nous des ailes ! Le projet est louable, certes, mais on sait ce qu’il advint d’Icare quand Dédale, son père, qui l’avait muni d’ailes afin de rejoindre dans l’azur, les nuages et le soleil, devant les dieux jaloux, l’envoya à la mort.
Il semble admis qu’il n’est pas possible de voler avec une seule aile et, généralement, les êtres qui sillonnent l’espace possèdent deux ailes qui leur suffisent largement pour parcourir des distances étonnantes, pour atteindre des vitesses prodigieuses, pour planer ou bien pour rester sur place comme le Saint-Esprit, par exemple. On constate cependant, sans qu’on ne sache trop pourquoi, que les libellules ont quatre ailes ainsi que les chérubins qui accompagnent le char d’Elie tandis que les séraphins en possèdent six. J’ignore si quelque créature est dotée de quatre, cinq, six paires d’ailes ou plus ; on sait que l’abus nuit en tout !
On remarquera cependant qu’une seule aile suffit pour être protectrice ; elle agit alors comme le ferait un solide bouclier placé au-devant du corps, du cerveau, ou plus souvent, du cœur affaibli par quelque rêve : un rempart de plumes légères. Le vent et les pluies transportent les montagnes et modifient l’ordre des choses régies par les lois de l’univers. L’air et les nuages emportent les grains de sable pour construire ailleurs, en de lointains pays, d’autres montagnes fluides, instables d’abord, figées ensuite dans des masses rocheuses qui semblent immuables ; et voici que dans le ciel, les poussières au nombre incalculable volent en compagnie des poissons-volants, des âmes des morts et des oiseaux parés de l’or clair des étoiles.
#1 Damien Deroubaix For Victory, 2020 Tilleul et encre taille-douce 48 x 95 x 3 cm – Prix : 10 000 Euros – Courtesy Galerie In Situ, Paris
Donnez-leur des ailes, ainsi qu’aux images vagabondes, à la beauté des colombes, au linge suspendu à un fil, aux mots errants qui se dispersent et envahissent tout esprit qui veut bien se laisser envahir, toute personne qui, dans le doute fécond, les accueille plaisamment.
Laurent Busine
Vue d’exposition Donnez-nous des ailes – De gauche à droite Jean-Michel Fauquet  Sacha Ketoff  John Stezaker  Damien Deroubaix  – Copyright Rebecca Fanuele
#2  John Stezaker – Narrative Flight I, 2013 – Collage 20,5 x 24,5 cm – vendu – Courtesy The Approach, Londres
#3 John Stezaker
Nest X, 2014
Collage
20,5 x 25,8 cm
Prix : 13 000 Euros   Courtesy The Approach, Londres
# 4
Jean-Michel Alberola
Valse, 2017-20
Huile sur toile
24 x 19 cm
Prix : 9 000 Euros
« Avec l’utilisation de papiers trempés dans du thé au citron ou des infusions d’hibiscus, différentes sortes de sels et de sables, comme ailleurs la sueur et les larmes, c’est principalement un univers liquide qu’elle évoque. Flux, coulures, courants et dispersions: une mécanique des fluides qui concerne aussi bien la géophysique que le corps humain. Les draps boursouflés renvoient à des limons de fonds de rivière, les coutures forment des veines ou des scarifications, les poches de sable s’apparentent à des reins. »
« C’est cette profonde humilité qui caractérise son travail. Une humilité d’ailleurs prise dans son sens étymologique, dérivée de l’humus, la terre. une expérience de corps à corps, entre le sien et celui de l’oeuvre, qui passe par un processus d’immersion. »
Guillaume Désanges, journal de la Verrière n°30, Caresser toutes les courbes de l’existence, Exposition Myriam Mihindou EPIDERME, Fondation d’entreprise Hermès, Bruxelles, 2022, p.6-7
Vue d’exposition – Célia Muller – Série Histoires        Copyright Rebecca Fanuele
« Avec l’utilisation de papiers trempés dans du thé au citron ou des infusions d’hibiscus, différentes sortes de sels et de sables, comme ailleurs la sueur et les larmes, c’est principalement un univers liquide qu’elle évoque. Flux, coulures, courants et dispersions: une mécanique des fluides qui concerne aussi bien la géophysique que le corps humain. Les draps boursouflés renvoient à des limons de fonds de rivière, les coutures forment des veines ou des scarifications, les poches de sable s’apparentent à des reins. »
« C’est cette profonde humilité qui caractérise son travail. Une humilité d’ailleurs prise dans son sens étymologique, dérivée de l’humus, la terre. une expérience de corps à corps, entre le sien et celui de l’oeuvre, qui passe par un processus d’immersion. »
Guillaume Désanges, journal de la Verrière n°30, Caresser toutes les courbes de l’existence, Exposition Myriam Mihindou EPIDERME, Fondation d’entreprise Hermès, Bruxelles, 2022, p.6-7
# 5
Célia Muller
Série Histoires, 2017-18 Encre de tatouage et pastels secs sur papier
 vendu
# 6
Célia Muller
Série Histoires, 2017-18 Encre de tatouage et pastels secs sur papier
Prix : 800 Euros
# 7
Célia Muller
Série Histoires, 2017-18 Encre de tatouage et pastels secs sur papier
Prix : 800 Euros
« Avec l’utilisation de papiers trempés dans du thé au citron ou des infusions d’hibiscus, différentes sortes de sels et de sables, comme ailleurs la sueur et les larmes, c’est principalement un univers liquide qu’elle évoque. Flux, coulures, courants et dispersions: une mécanique des fluides qui concerne aussi bien la géophysique que le corps humain. Les draps boursouflés renvoient à des limons de fonds de rivière, les coutures forment des veines ou des scarifications, les poches de sable s’apparentent à des reins. »
« C’est cette profonde humilité qui caractérise son travail. Une humilité d’ailleurs prise dans son sens étymologique, dérivée de l’humus, la terre. une expérience de corps à corps, entre le sien et celui de l’oeuvre, qui passe par un processus d’immersion. »
Guillaume Désanges, journal de la Verrière n°30, Caresser toutes les courbes de l’existence, Exposition Myriam Mihindou EPIDERME, Fondation d’entreprise Hermès, Bruxelles, 2022, p.6-7
# 8
Célia Muller
Série Histoires, 2017-18 Encre de tatouage et pastels secs sur papier
Prix : 800 Euros
# 9
Célia Muller
Série Histoires, 2017-18 Encre de tatouage et pastels secs sur papier
Vendu
# 10
Célia Muller
Série Histoires, 2017-18
Encre de tatouage et pastels secs sur papier
Vendu
# 12
Fritz Bornstück Herr Euler, 2020 Relief sur céramique émaillée
36 x 27 x 5 cm – Vendu
# 13
Fritz Bornstück  Alter Stützpunkt, 2019-21
Huile sur toile de lin
100 x 70 cm  Prix : 5 000 euros
# 14
Jean-Michel Fauquet  Sans titre, 2010
Tirage argentique sur papier baryté réhaussé
Vendu
# 15
Sacha Ketoff Wing, 2007 De la série des Animaux momifiés
Emboîtage, or    33 x 31 cm
vendu
# 16
Oro, 1993
Or et graphite sur papier 197 x 190 cm
Prix : 11 000 Euros
« Avec l’utilisation de papiers trempés dans du thé au citron ou des infusions d’hibiscus, différentes sortes de sels et de sables, comme ailleurs la sueur et les larmes, c’est principalement un univers liquide qu’elle évoque. Flux, coulures, courants et dispersions: une mécanique des fluides qui concerne aussi bien la géophysique que le corps humain. Les draps boursouflés renvoient à des limons de fonds de rivière, les coutures forment des veines ou des scarifications, les poches de sable s’apparentent à des reins. »
« C’est cette profonde humilité qui caractérise son travail. Une humilité d’ailleurs prise dans son sens étymologique, dérivée de l’humus, la terre. une expérience de corps à corps, entre le sien et celui de l’oeuvre, qui passe par un processus d’immersion. »
Guillaume Désanges, journal de la Verrière n°30, Caresser toutes les courbes de l’existence, Exposition Myriam Mihindou EPIDERME, Fondation d’entreprise Hermès, Bruxelles, 2022, p.6-7
 Vue d’exposition Donnez-nous des ailes – Courtesy Rebecca Fanuele
# 17
Myriam Mihindou
Pyxide, 2015
Technique mixte sur papier
70 x 100 cm
Prix: 5 800 Euros
# 18
Myriam Mihindou
Imago Mundi, 2015
Technique mixte sur papier
70 x 100 cm
Prix: 5 800 Euros
# 19
Jean-Michel Alberola
L’érosion est aéroplane, 2020
Huile sur toile
22 x 16 cm
Prix : 9 000 Euros
# 20
Sacha Ketoff
Icare
De la série des O.U.M (Oiseau Urbain Malchanceux)
Aquarelle sur papier
50 x 65 cm
Prix : 3 200 Euros
# 21
Sacha Ketoff
U2, 1993
Aquarelle sur papier
35 x 50,5 cm
Prix : 2 800 Euros
« Avec l’utilisation de papiers trempés dans du thé au citron ou des infusions d’hibiscus, différentes sortes de sels et de sables, comme ailleurs la sueur et les larmes, c’est principalement un univers liquide qu’elle évoque. Flux, coulures, courants et dispersions: une mécanique des fluides qui concerne aussi bien la géophysique que le corps humain. Les draps boursouflés renvoient à des limons de fonds de rivière, les coutures forment des veines ou des scarifications, les poches de sable s’apparentent à des reins. »
« C’est cette profonde humilité qui caractérise son travail. Une humilité d’ailleurs prise dans son sens étymologique, dérivée de l’humus, la terre. une expérience de corps à corps, entre le sien et celui de l’oeuvre, qui passe par un processus d’immersion. »
Guillaume Désanges, journal de la Verrière n°30, Caresser toutes les courbes de l’existence, Exposition Myriam Mihindou EPIDERME, Fondation d’entreprise Hermès, Bruxelles, 2022, p.6-7
« Avec l’utilisation de papiers trempés dans du thé au citron ou des infusions d’hibiscus, différentes sortes de sels et de sables, comme ailleurs la sueur et les larmes, c’est principalement un univers liquide qu’elle évoque. Flux, coulures, courants et dispersions: une mécanique des fluides qui concerne aussi bien la géophysique que le corps humain. Les draps boursouflés renvoient à des limons de fonds de rivière, les coutures forment des veines ou des scarifications, les poches de sable s’apparentent à des reins. »
« C’est cette profonde humilité qui caractérise son travail. Une humilité d’ailleurs prise dans son sens étymologique, dérivée de l’humus, la terre. une expérience de corps à corps, entre le sien et celui de l’oeuvre, qui passe par un processus d’immersion. »
Guillaume Désanges, journal de la Verrière n°30, Caresser toutes les courbes de l’existence, Exposition Myriam Mihindou EPIDERME, Fondation d’entreprise Hermès, Bruxelles, 2022, p.6-7
# 22
Macon & Lesquoy
Arbre Nocturne 55 x 35 cm
Prix : 1 500 Euros
# 23
Macon & Lesquoy
Broches BB Ailes
Prix: 40 Euros