02.09. - 10.10.2023

INVOCATIONS CÉLIA MULLER
En discutant à propos de l’exposition, Célia Muller s’excuse pour la conversation nébuleuse. Elle tient à ne pas trop en dire. Elle marche sur des œufs pour ne pas tomber dans un espace où le pathos empiéterait sur le dessin. Pour ne pas entraver l’état dans lequel il pourrait nous plonger. Les œuvres engagent à une forme d’introspection, une plongée à la fois en nous-mêmes et à l’intérieur de l’imaginaire de l’artiste qui allie le réel à l’évanescence du souvenir, voire du rêve-cauchemar. “Quand je dessine, je me casse, je disparais.” Les dessins traduisent autant ses évasions, ses fuites, qu’une poursuite obsessionnelle de souvenirs évanouis. Celia Muller mène un travail acharné où dessiner est synonyme d’anamnèse : une remontée mémorielle qui se fabrique par ajouts, soustractions, fabulations et nécessairement transformations d’un récit altéré.
Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele

Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele

Célia Muller, Invocations 1 et 2 (Dyptique), 2023, Pastels secs sur papier, 29,7 x 20,8 cm chaque

Célia Muller, Invocations 1 et 2 (Dyptique), 2023, Pastels secs sur papier, 20,8 x 29,7 cm chaque

Célia Muller, Invocation #3, 2023, Pastels secs sur papier, 20,8 x 29,7 cm

Célia Muller, Invocation #3, 2023, Pastels secs sur papier, 20,8 x 29,7 cm

Célia Muller, Aandun 19, 2021, Pastels secs sur papier de soie, 65 x 50 cm

Célia Muller, Aandun 19, 2021, Pastels secs sur papier de soie, 65 x 50 cm

Tout comme la matière mémoire, le ciel est un espace infini en proie à une métamorphose constante. De la même manière que l’artiste fixe des fragments de son récit, elle fixe des moments, des états de ciel nuageux, orageux, opaque, chargé, lumineux. Le ciel et la mémoire partagent une même immensité, une même agitation, une même épaisseur et une même imprévisibilité. Un espace de perturbations.

Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele

 

Célia Muller, Je voudrais être #3, 2023, Pigments d’oxyde de fer noir, 150 x 250 cm

Célia Muller, Comme le vent, 2023, Pastels secs sur papier, 48 x 64 cm

Célia Muller, Comme le vent, 2023, Pastels secs sur papier, 48 x 64 cm

Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele

Célia Muller, Elles ont volé toute l'eau, 2023, Pastels secs sur papier de soie, 16,8 x 21,2 cm chaque

Célia Muller, Elles ont volé toute l’eau, 2023, Pastels secs sur papier de soie, 16,8 x 21,2 cm chaque

Célia Muller, Un trou dans le mur #2, 2023, Pastels secs sur papier, 48 x 64 cm

Célia Muller, Un trou dans le mur #2, 2023, Pastels secs sur papier, 48 x 64 cm

Célia Muller, Comme le temps, 2023, Pastels secs sur papier, 48 x 64 cm

Célia Muller, Comme le temps, 2023, Pastels secs sur papier, 48 x 64 cm

Constitués de nuances de noirs, de gris et de blancs, les dessins imposent une forme de silence. Ils sont les résultats de gestes et d’incantations envers les éléments, envers la matière mémoire, envers l’invisible et l’indicible. L’artiste lance des incantations plurielles dans une quête intime où les mots peinent à émerger.

Célia Muller, Je voudrais être #1, 2023, Pastels secs sur papier, 21 x 29,6 cm

Célia Muller, Je voudrais être #2, 2023, Pastels secs sur papier, 21 x 29,6 cm

Célia Muller, Je voudrais être #2, 2023, Pastels secs sur papier, 21 x 29,6 cm

Célia Muller, Je te détesterai #1, 2018, Pastels secs sur papier de soie, 65 x 100 cm

Célia Muller, Je te détesterai #1, 2018, Pastels secs sur papier de soie, 65 x 100 cm

Célia Muller, Un trou dans le mur #1, 2023, Monotype et dessin à l'encre taille douce, 24 x 31,9 cm

Célia Muller, Un trou dans le mur #1, 2023, Monotype et dessin à l’encre taille douce, 31,9 x 24 cm

Célia Muller, L'amour et la rage, 2023, Pastels secs sur papier, 24 x 32 cm

Célia Muller, L’amour et la rage, 2023, Pastels secs sur papier, 24 x 32 cm