10.06.23 - 22.07.23

JEAN-MICHEL ALBEROLA, YESMINE BEN KHELIL, FRITZ BORNSTÜCK, DAMIEN DEROUBAIX, SACHA KETOFF, JIRI KOLAR, HASSAN MUSA, KIKI SMITH, JOHN STEZAKER, BARTHÉLÉMY TOGUO Cut & Paste CHAPITRE 3
Le collage implique des gestes liés à la sculpture. À partir d’une matière préexistante – des archives de tous types,
des images imprimées, du texte, des objets et matériaux bruts – les artistes décontextualisent, manipulent, prélèvent
et découpent des fragments de cette matière. Ces derniers sont assemblés entre eux de manières plurielles. Collés,
agrafés ou cousus les matériaux sont réunis par un geste de greffe qui va engendrer des images ou des objets
monstrueux. Le collage est un corps monstre, un corps politique. « L’ordre broie les machines désirantes qui
meuvent la corporalité. Le pouvoir gère de manière induite mais permanente l’intime et la gestion de la personne. »
L’oeuvre résultant d’un collage implique ainsi une étrangeté, une anomalie, une malformation, une différence
provoquée par un refus de conformation, une volonté de rendre visible, de montrer, ce qui dérange, déforme,
défigure et transforme. Par lui, les artistes modernes et actuel.les dissèquent et déstructurent les matériaux
préexistants pour générer de nouvelles images, de nouveaux corps, de nouveaux récits, de nouveaux écosystèmes.
Julie Crenn
Kiki SMITH, Birds with stars, 2011, Encre sur papier Népal et épreuve chromogène, 55 x 45 cm Contactez-nous

Kiki SMITH, Birds with stars, 2011, Encre sur papier Népal et épreuve chromogène, 55 x 45 cm

Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele

Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele

Kiki SMITH, Tree Eyes III, 2011, Collage, 40 x 35 cm

Jean-Michel ALBEROLA, Absolument nécessaire, 2020, Technique mixte sur papier, 65,5 x 45,5 cm

Damien DEROUBAIX, Lucid fairytale 3, 2018-2020, Sculpture

Damien DEROUBAIX, Lucid Fairytale 2, 2018-2020, Sculpture

Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele

Sacha KETOFF, Autoportrait Ex Voto, 2013, Série des Mythologies Personnelles, Technique mixte sur papier paraffiné, 90 x 75 cm

Barthélémy TOGUO, Take a knee, 2019, exemplaire 3/3, Empreinte de bois gravé sur papier, 65 x 50 cm

Barthélémy TOGUO, Silence = Death, 2019, Empreinte de bois gravé sur papier, 65 x 50 cm

Barthélémy TOGUO, Migrant we are all in exil, 2019, exemplaire 1/3, Empreinte de bois gravé sur papier, 65 x 50 cm

Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele

 

Jean-Michel ALBEROLA, L’érosion est aéroplane, 2019, Technique mixte sur papier, 50 x 50 cm

Jiri KOLAR, Une sculpture africaine, Vers 1980, Collage sur bois, 10 x 2 x 28 cm

Jiri KOLAR, Une niche d’oiseau, 1982, Collage sur bois, 7 x 7 x 17 cm

Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele

Hassan MUSA, Un black mordu par un tigre, 2010, Textiles assemblés, 217 x 350 cm

Mon titre « … mordu par un tigre » couvre une série d’images inspirées par une peinture de Delacroix intitulée « Indienne mordue par un tigre » (1856). Dans ce tableau, le couple formé par l’Indienne et le tigre renvoie à l’imagerie orientaliste où le sang des crimes colonialistes est soigneusement effacé.
Barack Obama est entré parmi les « blacks mordus par un tigre » car il a commencé sa carrière politique en détournant le rêve de Martin Luther King.
Martin Luther King, qui souhaitait une société indifférente à la couleur de la peau de ses citoyens, serait frustré d’entendre et de voir Obama se poser comme un Président noir. L’élection d’Obama en 2008 nous a tous rendus « Américains ! ».
Nous, Africains, avons voté pour Obama et nous avons célébré son Prix Nobel de la paix en 2009 car nous étions persuadés qu’il allait réparer le monde. Hélas, notre héros a attrapé « le syndrome du tigre » des chats ! Un chat atteint du « syndrome du tigre » se met en embuscade et saute sur son maître !
Obama a sans doute été l’homme le plus puissant dans une généaologie Afro-Américaine où figurent de remarquables personnalités allant de W.E.B. Dubois, M.L. King, Rosa Park, Malcolm X à Angela Davis.
Or, au lieu de tenter de « réparer » le monde, il a repris « la guerre sans fin » de G. W. Bush contre les pauvres. Le proverbe chinois dit :
« Quand on chevauche un tigre on ne peut pas mettre pied à terre ! » Ainsi entre son optimiste « Yes we Can ! » (2008), et le tragique « I can’t breathe » de George Floyd (2022), Obama laisse une société Américaine marquée par les plus grandes crises morales de la période post Guerre Froide.

Hassan Musa, Mai 2023

Jean-Michel ALBEROLA, Plié/Collé, 2020, Technique mixte sur papier, 29,3 x 23,8 cm

Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele

John STEZAKER, The Kiss, 2022, Série The Kiss, Collage, 30 x 24,2 cm

John STEZAKER, The Kiss, 2022, Série The Kiss, Collage, 25,8 x 20,6 cm

John STEZAKER, The Kiss, 2022, Série The Kiss, Collage, 25 x 20 cm

John STEZAKER, Couple, 2020, Collage, 24,3 x 17,8 cm

Yesmine BEN KHELIL, O Tanit! Tu m’aimes, n’est-ce pas ?, n°6, 2017, Collage sur papier, 18,5 x 24,4 cm

Yesmine BEN KHELIL, O Tanit! Tu m’aimes, n’est-ce pas ?, n°4, 2017, Collage sur papier, 18,5 x 24,4 cm

Yesmine BEN KHELIL, O Tanit! Tu m’aimes, n’est-ce pas ?, n°3, 2017, Collage sur papier, 18,5 x 24,4 cm

Yesmine BEN KHELIL, O Tanit! Tu m’aimes, n’est-ce pas ?, n°2, 2017, Collage sur papier, 18,5 x 24,4 cm

Yesmine BEN KHELIL, O Tanit! Tu m’aimes, n’est-ce pas ?, n°7, 2017, Collage sur papier, 18,5 x 24,4 cm

Fritz BORNSTÜCK, Betonknacker (Engelstrompete), 2022, Huile sur toile, 100 x 80 cm

Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele

Yesmine BEN KHELIL, Femme tigre cage II, 2015, Collage sur papier, 11,3 x 25,7 cm

Yesmine BEN KHELIL, Femme tigre cage III, 2015, Collage sur papier, 11,3 x 27,5 cm

Yesmine BEN KHELIL, Une femme papier peint I, 2015, Collage sur papier, 11,3 x 25,7 cm